Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde
Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde

Cela faisait longtemps que je souhaitais visiter ce site Historique Minier, véritable témoignage du passé industriel de la région Nord.

Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde

Ce site d'extraction du charbon fut exploité entre 1931, lorsque le gisement à été découvert et 1970. On l’appelait la "Fosse Delloye" et appartenait à la Compagnie des Mines d'Aniche. Elle faisait partie d'un plus grand ensemble, le Bassin Minier des Houillères du Nord et du Pas de Calais.

Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde
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Le charbon extrait dans le sol est du charbon de terre ou "végétal".  L'autre type est le charbon de bois (du bois brûlé à trés haute température) 

Le charbon de terre se forme sur des millions d'années, à travers la montée des eaux, les mouvements de terrain, la sédimentation (couches de différentes particules minérales et végétales, se mélangeant) On peut d'ailleurs voir des exemples de fossilisation des végétaux sur différentes pierres, dans le musée du site de Lewarde.

Pour faire simple, le charbon est localisé dans ce que l'on appelle des "veines". Les mineurs étaient donc chargés de creuser autour de ces veines, pour y accéder et enfin de l'extraire par morceaux, à coup de simples pioches, puis de marteaux piqueurs (les outils évoluèrent au cours du temps)

Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde
Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde
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Les conditions de travail des mineurs au fond du "trou" étaient vraiment très mauvaises. Des enfants y travaillaient à partir de 10 ans, à pousser les chariots contenant les blocs de charbon et les pierres à évacuer vers la surface. L'un des dangers le plus terrible était le fameux "coup de grisou". Un gaz créée par le mélange des étincelles et de la poussière de charbon. Entonnant, car c'est donc un gaz qui ne pourrait pas se créer dans la nature, sans l'intervention de l'homme.

Le 10 Mars 1906, 1006 personnes sont mortes par un coup de grisou en une seule jorunée. Catastrophe de Courrières

Ensuite, une parade d’extinction du grisou a été inventée. Il piégeait/bloquait le gaz dans un couloir par un déversement d'eau. Le reste des couloirs étaient ainsi protégés.

 

Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde
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Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde
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Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde
Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde

Les cavités etaient creusées, puis déblayées dans le bruit assourdissant des pioches, puis des marteaux piqueurs (engin de 9kg à manipuler par 1 seule personne) puis de plus grosses machines. Il fallait ensuite tout déblayer. On etayait les plafonds au fur et à mesure. D'abord avec des poutres en bois, puis avec en métal (sorte d'IPN)  Mais est-ce que les calculs de pression etaient bien faits ?

 

Des chevaux étaient descendus dans la mine, souvent pour pousser les chariots. On ne pouvait les remonter à la surface régulièrement. Ces pauvres bêtes étaient pour la plupart condamnées à vivre sous la surface (cette info m'a fait trés mal à entendre)

Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde
Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde
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Les mineurs, environ 1500 personnes,  venaient à la mine en vélo, car ils habitaient le coin. Ils avaient des douches, trés vastes, pour se débarbouiller chaque soir.. Ils travaillaient en 3 x huits heures.

Il y avait une infirmerie, pour soigner les maux de dos, les accidents manuels, chutes de pierres et surtout, malheureusement, suivre leurs symptômes liées à l'encombrement de leurs poumons... La silicose était le mal des mineurs. Ils respiraient de plus en plus mal, à cause de la poussière qui s'accumulaient dans les poumons.

Photo reportage au Centre Historique Minier de Lewarde
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Il y avait aussi toutes les fonctions d'encadrement, de "ressources humaines", les ingénieurs, qui sondaient les zones à forer, calculaient la structure nécessaire pour les étayements de protection au fond de la mine.

Les mineurs étaient payés par quinzaine. C’était un jour trés important pour les familles évidemment. Ce sont les femmes qui géraient les cordons de la bourse.

 

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Toute une vie sociale s’étaient créée autour de la mine. Les kermesses du village, au printemps, évoquées dans la chanson de Pierre Bachelet, étaient des grandes moments de convivialité. La dureté du travail des "gens de la fosse" créait un trés fort sentiment d'appartenance à un groupe et donc une trés grande solidarité.

En outre, au fur et à mesure que l'on faisait venir des mineurs étrangers, des communautés culturelles, avec leurs folklores, s'installait et cela à imprégné durablement la région. Comme la diaspora polonaise. Des marocains aussi, qui vivaient dans leur propre quartier. Ils étaient vraiment loin de chez eux. Ce devait être un véritable choc culturel et climatique pour eux..

Les mineurs, comme les autres travailleurs français, ont obtenu 15 jours de congés payés en 1936. Ce fut un bouleversement bienvenu. Les sociétés minières ont alors commencées à acheter des châteaux ou grandes bâtisses dans le Sud, au bord de la mer, pour permettre aux familles de venir y passer un séjour de détente, trés dépaysant.

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