Je me rend compte que lorsque j'étais enfant, puis ado, je ne comprenais pas du tout ce qui était en train de se passer avec cette saloperie de mondialisation. A l'école, on s'amusait tous d'éléments de la culture américaine (cinéma, jouets..) mais on était encore bien bercés par notre culture française  unique ou même les dessins animés et jeux vidéos japonais. Donc cela compensait. Au lycée au tout début des années 2000, je me souviens que notre prof d'histoire-géo nous avait bien parlé de ce "train de la mondialisation". Celui ci "passait" devant nous, qu'on le veuille ou non. Aux Etats, entreprises et citoyens eux-mêmes de décider s'il voulaient y monter ou rester sur le quai.

Dans mon esprit, je me disais qu'il fallait suivre le sens de l'histoire, aller avec la modernité, le "progrès" (tu parles..) Je voyais un José Bové comme un hurluberlu passéiste.

 

 

Aujourd'hui, m'éclate en pleine face, la réalité effrayante, minable, sordide, absurde de ce monde globalisé, uniformisé et sans saveur.

Rien ne trouve grâce à mes yeux dans les différents aspects de la mondialisation. Pas même ceux qui pourraient sembler les moins "mauvais" ou même vus comme un progrès : Par exemple, l'essor et la facilité des voyages. Aujourd'hui, il est possible de voyager si aisément, que cela à dévalorisé l'idée de voyage elle-même. Jusqu'avant l'an 2000, quand vous ouvriez un guide du routard, on vous décrivait à quoi ressemblait l'espagnol de base (il est trapu, brun, aime chanter en mangeant des tapas tard le soir..) C'était bien sûr un peu cliché, mais il y avait du vrai et cela avait un sens. Aujourd'hui, tout est uniformisé. Les mêmes marques partout dans le monde, les mêmes comportements  culturels, les mêmes vendeurs à la sauvette de souvenirs en toc ...  A Paris, on essaie pathétiquement de faire rêver le touriste avec l'image du village Montmartre, des Halles de Baltard... qui n'existent plus que dans les films avec Gabin.

 

Dans ce roman, Jonathan Miles dresse le portrait de personnages happés par ce monde beaucoup trop rapide, où même les humains sont touchés par la chosification et l'obsolescence programmée.

 

 

La France, tout comme les pays nordiques ou le Japon, ont encore une once de cette fameuse et fragile "exception culturelle". Mais pour combien de temps ?

Dans le domaine économique, quelle catastrophe d'un absurdité sans nom. Certes, une petite entreprise du Sud Ouest peut désormais, grâce à internet et à la technologie, vendre ses produits à l'autre bout du monde. Mais en contrepartie, cette TPE se retrouve en concurrence avec des entreprises chinoises ou bangladaises à très bas coûts. Les conséquences écologiques sont incommensurables. 

Même au sein de l'Union Européenne, on se tire dans les pattes. Les pays de l'Est nous concurrencent avec leurs bas salaires depuis 20 ans. Et impossible de changer quoi que ce soit, car comment imaginer se mettre daccord à 27 pays , pour changer ne serait-ce qu'une virgule d'un traité ??

Petit article évoquant l'injonction au bonheur, dans un monde capitaliste ..  Certains "profitent" pendant que des esclaves modernes sont exploités.

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